Oh les beaux jours !

Une pièce de Samuel Beckett
Avec Scarlett Wilson et Nadir Brahmi ou André Lamorthe (en alternance)
Mise en scène de Lucille Arnaud
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Deux personnages assistent, l’un patient en apparence, l’autre non, à leur lente agonie. Au milieu d'un désert, sous une chaleur insupportable, ils ne peuvent pas fuir : Winnie est enterrée dans une colline jusqu'à la taille lors de l'acte I et jusqu'au cou lors de l'acte II, Willie se déplace en rampant avec difficulté. Sorte d'Adam et Eve d'après la faute, ils attendent comme des enfants qu'un Dieu lève leur punition ou au moins que celle-ci ait lieu, une bonne fois pour toutes...

"Je me suis dit que la chose la plus terrible serait de ne jamais être autorisé à dormir, comme si juste au moment où on était en train de s'assoupir un grand " Dring " obligeait à rester éveillé ; vous vous enfoncez vivant dans le sol et dedans ça grouille, c'est plein de fourmis, et le soleil brille sans arrêt, jour et nuit, il n'y a pas un arbre [...] il n'y a pas un pouce d'ombre, rien, que cette sonnerie qui vous réveille tout le temps, et tout ce que vous avez c'est deux ou trois bricoles pour vous regarder vivre. [...] J'ai pensé qu'il n'y avait qu'une femme pour faire face à cette situation et sombrer en chantant." (S. Beckett)