Théâtre - Contemporain
NON QUE ÇA VEUILLE RIEN DIRE Collectif Impatience / Perrine Mornay
Le 08/02/2017 de 20:30 à 22:30
Description
Collectif Impatience / Perrine Mornay • Paris
Mise en scène : Perrine Mornay
Avec : Aude Lachaise, Olivier Boréel, Serge Cartellier
Création sonore : Sébastien Rouiller
Lumières : Cyril Leclerc
Regard Extérieur : Thibaud Croisy
Traduction : Julie et Jean René Etienne
Ce qui m’interpelle chez David Foster Wallace c’est la façon dont la parole est activée. Il y a des emballements, de très longues échappées de paroles comme des confessions. On pourrait dire que ça dégouline de paroles. Je dis dégouline, mais il y a un mécanisme derrière. Comme un motif caché. Une grande envie que le lecteur soit pris dans ce mécanisme. C’est de la manipulation pure. Quand j’ai lu pour la première fois les « Bref Entretiens…», j’étais éprouvée d’avoir été tantôt prise dans une pure fiction d’angoisse, tantôt plongée au cœur de mes rapports « voyeuristes » avec la littérature. Les pulsions que l’auteur arrive à rendre par la forme même des fragments; des notes de bas de pages; des quiz au milieu de la narration : ce sont ces limites instables que j’ai ressenti à la lecture que je veux travailler avec des acteurs. Le texte dans mes spectacles n’est pas ce que l’on perçoit en premier, même s’il peut être le moteur de départ. Si je veux travailler d’après Wallace, c’est pour me servir du rapport non linéaire qu’il exerce avec la fiction : de son rapport à l’ennui, au divertissement, et à comment « plein de conneries apparemment hétéroclites, finissent par s’associer, comme dans un rêve. »* pour finalement rendre plus libre et plus léger celui qui écoute. Je veux faire éprouver l’écriture de David Foster Wallace : l’angoisse mêlée à la loufoquerie.
Perrine Mornay
*Extraits de « Même si en fin de compte, on devient évidement soi ‐ même » entretiens avec David Lispky, édition Au Diable Vauvert, 2014
Lire la suiteMise en scène : Perrine Mornay
Avec : Aude Lachaise, Olivier Boréel, Serge Cartellier
Création sonore : Sébastien Rouiller
Lumières : Cyril Leclerc
Regard Extérieur : Thibaud Croisy
Traduction : Julie et Jean René Etienne
Ce qui m’interpelle chez David Foster Wallace c’est la façon dont la parole est activée. Il y a des emballements, de très longues échappées de paroles comme des confessions. On pourrait dire que ça dégouline de paroles. Je dis dégouline, mais il y a un mécanisme derrière. Comme un motif caché. Une grande envie que le lecteur soit pris dans ce mécanisme. C’est de la manipulation pure. Quand j’ai lu pour la première fois les « Bref Entretiens…», j’étais éprouvée d’avoir été tantôt prise dans une pure fiction d’angoisse, tantôt plongée au cœur de mes rapports « voyeuristes » avec la littérature. Les pulsions que l’auteur arrive à rendre par la forme même des fragments; des notes de bas de pages; des quiz au milieu de la narration : ce sont ces limites instables que j’ai ressenti à la lecture que je veux travailler avec des acteurs. Le texte dans mes spectacles n’est pas ce que l’on perçoit en premier, même s’il peut être le moteur de départ. Si je veux travailler d’après Wallace, c’est pour me servir du rapport non linéaire qu’il exerce avec la fiction : de son rapport à l’ennui, au divertissement, et à comment « plein de conneries apparemment hétéroclites, finissent par s’associer, comme dans un rêve. »* pour finalement rendre plus libre et plus léger celui qui écoute. Je veux faire éprouver l’écriture de David Foster Wallace : l’angoisse mêlée à la loufoquerie.
Perrine Mornay
*Extraits de « Même si en fin de compte, on devient évidement soi ‐ même » entretiens avec David Lispky, édition Au Diable Vauvert, 2014