Le Barbier de Seville

Un vieux barbon qui veut épouser une jeune fille, qui est elle-même amoureuse d’un jeune homme.
Un valet qui roule son patron pour servir la cause de l’amour et en tirer parfois quelque profit.
Un maître de musique tout aussi fourbe qu’obséquieux …
Plus que tout autre texte de la trilogie Beaumarchais, Le Barbier de Séville se prête à merveille à la commedia dell’arte. C’est dans la tradition du masque que Figaro, Almaviva, Bartholo, Rosine et Don Basilio renaîtront dans toutes sortes de quiproquos et de situations grotesques. Les aphorismes et les machinations du barbier Figaro deviennent tout naturellement des arlequinades. Le comte Almaviva, pour s’introduire dans le cœur de la belle Rosine, emprunte tour à tour le masque du Capitaine et celui d’un Docteur zozotant.
La cupidité et la lubricité du Bartholo ne sont-ils pas les attributs d’un Pantalone ?
Quant à Basile, s’apparentant à Brighella, sa fourberie apporte toute la drôlerie et le sel de la farce. Le manteau d’Arlequin est franchi, le public redevient un véritable partenaire comme il était à l’origine de la commedia dell’arte. Sans porter atteinte à l’horlogerie, à la minutie du texte de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, cette adaptation du Barbier mettra l’acteur au centre avec la simplicité de l’esprit des tréteaux et de la voile.